vendredi 4 avril 2008



Je suis toute blanche. Ou j'ai la peau rose cochon. Et encore, rouge vin, des fois. Peau d'indécisions. De désœuvrement, d'imperfections.

Je coule sous le printemps et je ne sais pas que le temps est passé. Que l'heure a filé, que tes pas sont partis, qu'ils ont pris d'autres rondes. D'autres jambes, d'autres cours.

Je ne sais pas. Pourquoi tout ça. Je sens un parfum de vie, dans une allée morte, un corridor d'autrefois. Te voilà.

Faudrait pas penser que l'éclat m'est acquis. Croire que c'est terminé, anéanti, sans conclusion aucune. Je douche mes rêves et je sèche mes jours.

S'en faire avec le farfelu. Piocher les couches de trop. Mourir parce qu'on en a envie. Détruire les petits bouts de maladresse, brûler un charme.

Vivre parce que la vie. Je t'aidais encore, l'autre jour. À te rappeler, à te souvenir. La merde infinie, les vases alignés dans le vent, tes tourments, ma tête qui sanglote.

On tourne, on valse. On n'aime pas. On dévore. L'embarras des autres. J'ai gardé trois tentations pour trois tranchants. Comme on garde des pansements pour se protéger. De la saleté, des vers. Comme on s'enveloppe de tissus pour se réchauffer.

On stagne, on cesse. On aime. On embrasse. Les mots des autres. J'ai gardé ton visage comme un miroir. Comme on regarde des images pour se convaincre. De la vérité, des vérités. Comme on s'entiche de blasphèmes pour se détromper.


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