mercredi 19 novembre 2008

Je devais me faire trop d'attentes pour cette première consultation avec un psychiatre, parce que j'en ressors salement frustrée. Et là je suis en bâtard d'être restée ici deux jours de plus pour quelque chose qui n'en a franchement pas valu la peine. Une chance, entretemps, j'ai pu voir des pets de fruits de mer (voir Mélanie ou Gabrielle pour comprendre).
Je croyais que ledit psychiatre profiterait de ses vas-et-vients entre son bureau et celui de la secrétaire pour m'observer un peu, tandis que j'attendais en branlant du genou dans la salle d'attente. Mais non. Il ne m'a pas offert de sourire, a à peine daigné me regarder. Puis j'ai rêvé d'un divan comme on en voit dans les films et les séries télé, cette perspective m'enchantait, je me disais que je n'aurais pas à lui faire face. Hélas, quand il est venu me chercher et m'a amenée à son bureau, il n'y avait que deux chaises devant son bureau et son propre siège. Deuxième déception.
Il m'a posé un tas de questions, toutes ponctuées d'un air bête. C'est naturel, ou je le dérangeais? Il n'était pas chaleureux et ne semblait pas intéressé, même si je sais qu'il écoutait. Lorsqu'il ne me regardait pas, je roulais des yeux et me demandais vraiment ce que je foutais là. Nous ne sommes jamais allés en profondeur, il s'est contenté de la surface des choses. Il n'avait pas le temps, ou il relègue tout ça à un autre? J'aurais eu envie de lui dire que c'est exactement à cause de gens comme lui et de rendez-vous de la sorte que j'ai le goût de me jeter devant une voiture en mouvement. Il a fini par me prescrire un autre truc, l'Effexor, et me signer un arrêt de travail. J'aurais pu lui demander du Valium et un congé d'un an, je crois qu'il aurait acquiescé à ma demande, le con.
Là j'ai comme une envie de vomir. Désagréable. J'ai les sinus en feu et un ulcère dans la bouche qui ne veut pas guérir. Je veux dormir, mais j'ai bien de la difficulté à faire ça depuis deux nuits. Quel temps de merde, vraiment, et moi qui croyais que novembre était mon mois... Pas cette année, en tout cas.

1 commentaire:

  1. La morve, décidément, ça aurait été parfait. Courage, Orchidée Duval !

    RépondreSupprimer