vendredi 2 janvier 2009






Quand j'étais petite, je rêvassais des heures durant à propos de l'amour, de la parfaite princesse et des princes charmants, laissant de côté leurs armure et les munissant de tout ce qu'il y a de plus humain. C'était décidé: mon chevalier à moi n'en serait pas vraiment un, il serait imparfait et vrai.

Toujours lorsque j'étais petite, je me surprenais à envier mes cousins et cousines plus âgés qui amenaient leurs amoureux(euses) chez ma grand-mère le soir du 31 décembre. Je les surestimais, eux qui avaient quelqu'un à embrasser sur le coup de minuit. Je les trouvais teeeeeeeellement chanceux, et je souhaitais un jour trouver ce genre de complicité qui pousse deux personnes à se regarder dans les yeux, à se sourire et à se dire qu'il n'y pas d'autre façon d'être mieux.

J'ai été déçue, un soir où j'avais amené mon compagnon de l'époque qui ignorait tout de mes fantaisies de petite fille. Ma haine du temps des Fêtes s'est sans doute mise à grandir en ce début d'année 2006. Quand je me suis retrouvée seule, j'ai gardé pour moi mon romantisme quétaine et j'ai fait un voeu muet de non-attachement pour un temps. Et pour cause de gastro et d'humeur malade, j'ai eu la «chance» de me retrouver seule dans mon lit, soit entre deux états ou endormie, durant les deux réveillons suivants. Je n'ai pas vu 2007 ni 2008 arriver et c'était très bien comme ça.

Pour la présente période des Fêtes, j'avais à mes côtés l'amoureux idéal. Il m'a traînée à Thetford Mines et à Beloeil pour me présenter à sa famille. Il m'a suivie ici à Québec pour festoyer avec la mienne. Et même si je n'étais pas dans l'esprit des Fêtes, il m'a supportée et il ne s'est même pas sauvé. Mais voilà, il y a un hic. Je me suis empoisonnée, sûrement. Je ne vois plus rien à deux, et j'en suis venue à craindre le décompte du 31 et cette seconde qui suit le coup de minuit et où tout le monde embrasse son plus proche voisin. Les voix étaient trop fortes, je ne voulais pas y mêler la mienne. Je ne savais plus compter, ni regarder dans les yeux, je savais juste pleurer et marmonner «J'aime pas ça» comme une enfant. L'amoureux m'a pourtant embrassée, il m'a serrée. A pris mon visage de ses deux mains, m'a embrassée encore. Moi qui avais mon prince à mes pieds, je rêvais d'un igloo et de solitude.

Cette année, je veux VRAIMENT ma cabane en bois rond pour Noël. J'y tiens.






1 commentaire:

  1. Il y avait longtemps que tu n'avais pas écrit un message en langage codé... ! :)

    Pis je veux pas te voler ta solitude, mais je n'aime pas non plus le nouvel an. Inutile, à mon avis. J'ai eu plaisir en 2000, je m'en souviens, et peut-être aussi l'année d'après. Avant, sûrement, je sais pas. Mais depuis, on dirait que ça m'emmerde. J'irai moi aussi dans une cabane en bois rond. Quoi que, Limoilou c'est bien pour se cacher aussi. C'est exactement ce qu'on a fait cette année !

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