samedi 31 octobre 2009







La sentinelle maudite n'est pas là pour me reprendre. Sur ce que je fais, sur ce que je dis. N'est pas là pour me corriger.


Mouha. Ha-ha. Ha.









vendredi 30 octobre 2009

On dirait que je n'ai pas voulu voir octobre. Je n'ai pas voulu voir grand chose, en fait. Refus passif de me brocher à l'extérieur; j'avais les yeux ouverts mais n'enregistrait que dalle.
J'ai passé quatre semaines (ou plus?) dans le coma. J'avançais à l'aveuglette, comme s'il avait fait noir continuellement. Et je piétinais, n'osais rien, avec mes membres comme pris dans de la laine de mouton. C'est joli un mouton. Mais je ne les voyais pas, ne sentais même pas la chaleur qu'ils auraient dû dégager.
Je me suis nourrie du supposé confort de ma propre bulle. Quelle triste supercherie. J'ai oublié la thérapie et tous les moyens. J'ai laissé des pensées me descendre, j'ai retrouvé mes habitudes d'auto-kick boxing. Et j'ai placé l'enjeu de mon bonheur sur les épaules du sucre. À toi de te démener maintenant, petit grain.
Je vais me mettre à espérer beaucoup du bricolage. Me dire que colorier me fera esquiver le drame. Je n'ai jamais vraiment eu besoin des autres pour me raconter des histoires. J'ai toujours été un très bon public. Même à mon âge, j'ai encore un faible pour ces foutaises que j'invente et me répète. Moi aussi je peux être une star. Rendre fous de moi des dizaines de mecs. Ouais, ça va arriver ça, sûrement. Sûrement. Et cette fille que j'imagine, si extraordinaire et si mince et qui maîtrise tout, elle existe oui. Elle existe et c'est moi dans une autre vie. Elle fait tout et si bien, joue des instruments et danse toutes les danses, ne dort pas ou si peu et finit amoureuse de quelqu'un qui ressemble vaguement à Sébastien Ricard.
Je crois que je ferais mieux de croire aux moutons, si réels et pas (encore) en voie d'extinction, eux.

vendredi 23 octobre 2009

C'est comme si j'étais dans un mauvais manège. Ma tête tourne et s'efforce de suivre, mais chaque nouveau vertige me surprend, un à la fois, et je tombe, toute lourde de mon envie de rester en l'air.
Je ne suis pas préparée. J'ai choisi un parcours de niveau trop élevé pour moi. Je ne suis pas prête. Je ne sais plus comment faire; l'ai-je déjà su? Je me recroqueville, ferme les yeux, je retrouve la position foetale, je n'entends plus rien. Ça fait moins mal quand je dors. Et tout est moins dur. Pas plus facile, juste moins dur. Parce qu'on se réveille et on ne veut pas, mais c'est là, les obligations et tout.
Et puis j'ai sept ans quand il est à mes côtés. Je dois réapprendre à me débrouiller. Sinon on va me les enlever, tous ces privilèges d'adulte que j'ai gagnés mais desquels je suis de moins en moins digne. Je ne sais plus nettoyer. Tenir à l'ordre. Me nourrir. Bientôt il faudra qu'on me lave et qu'on me mette mes vêtements, et je baverai et ferai des bulles durant tout le processus. Je redeviendrai enfant, puis après je me métamorphoserai en loque-larve.
Je suis dans un mauvais manège. Qui me brasse et me bouscule, me donne la nausée. Et de voir ce que je suis et où j'en suis me fait vomir.

lundi 19 octobre 2009




Je retrouve enfin mon Éléonore, mon ordinateur adoré, après une attaque soudaine qui a nécessité une transplantation cardiaque ou, si vous préférez, un changement de disque dur. Je risque donc de me laisser aller ici plus souvent. Tant mieux - ou tant pis - pour vous. Tout le plaisir est pour moi. Je le dis sans gêne : ma dépendance envers l'Internet est beaucoup plus forte que celle que je pourrais entretenir (ou que j'ai déjà entretenu, sans doute) vis-à-vis la télévision. Média de merde, si vous voulez mon avis, surtout en ce qui a trait aux bulletins de nouvelles. Mais vous ne m'avez pas demandé mon opinion là-dessus, je ne m'étendrai donc pas trop dans ce sens-là.

Étant donné que je n'arrive presque à être intéressante ce soir, j'abrège ici. Je saurai peut-être être digne de lecture plus tard.

Bon temps, comme dit l'autre, le chat humain.












lundi 5 octobre 2009




Loin de moi cette idée vaine. Je ne suis pas propre. Comment pourrais-je devenir limpide? Je ne cherche aucun état concret. Il vaut mieux miser sur une hybridité désarmante, parce que penser contrôler une constance est un leurre. Le temps est venu de se l'avouer : on ne détient rien. Tout s'échappe.

J'envie la liberté. Elle n'a rien à se prouver.