mercredi 15 avril 2015




Palmarès 17


La lecture : Pauvres petits chagrins, roman de Miriam Toews, paru en français chez Boréal.  J'adore cette auteure, on pourrait donc dire que je suis vendue à l'avance, mais encore une fois, Mme Toews me touche et me divertit avec ses personnages qui ont tour à tour des relents de trop plein et d'audace qui leur font dire ce qu'ils pensent vraiment mais ne devraient pas formuler à voix haute.  La dépression et autres maladies mentales ainsi que le suicide ont toujours fait partie de ses écrits (joyeux, me direz-vous, mais je m'y retrouve).  Ici, c'est du suicide assisté dont il est question.  Aider ou ne pas aider un être adoré qui veut mourir?  Qui souhaite absolument mourir?  Cette personne pourrait-elle guérir?  Comment vivre après?  L'histoire est racontée du point de vue de Yolandi, la soeur de la suicidaire, une grande pianiste.  On a parfois accès à la perspective de cette dernière, et j'avoue que je la comprends davantage, mais le fait de voir l'effet qu'a ce genre de mal sur les proches est assez saisissant.  Ils vont tous craquer, dans cette famille.  Ils vont devenir complètement fous.  Juste à lire le compte rendu de leurs aller-retours à l'hôpital, je me sens épuisée.  Mais c'est si réaliste et émouvant, je ne peux pas arrêter de lire, même si je dois parfois le laisser de côté pour ne pas trop me démolir le moral.  J'y reviens toujours et, régulièrement, après avoir lu une phrase, je me dis : «C'est exactement ça».  Merci, Miriam Toews.



La chanson : Rita des Too Many Cooks.  Suis tombée dessus par hasard, et j'ai aimé.



La citation
«Tu ne peux pas partir, je m'ennuie déjà de tes fesses.»
- Xavier Caféine, Tu ne peux pas partir (du temps de Caféine tout court)


L'émission : Tout le monde en parle.  J'aime ça, bon.  J'ai déjà été plus assidue, maintenant je ne regarde que les invités qui m'intéressent, mais cet hiver j'ai visionné plusieurs épisodes au complet tellement le contenu me passionnait.  Les caméras nous offrent des images sous de nouveaux angles, en plus.  Je ne sais pas quand ces points de vue ont été intégrés, mais je trouve ça rafraîchissant.  Un simple détail qui renouvelle mon expérience.


La photographe : Victoria Will, qui a entre autres fait une série de portraits d'acteurs lors du dernier Sundance Film Festival en utilisant la technique du ferrotypetintype» en anglais).  J'adore ce genre de clichés vieillots.

Jason Schwartzman, © Victoria Will


Alison Brie, © Victoria Will


Le meilleur : Danser sa vie bien entourée un samedi soir dans une ancienne église et se bourrer la face à la cabane à sucre le lendemain, encore en bonne compagnie.  Et avoir des petits fous rires d'ado fatiguée à l'aller et au retour, juste à entendre des allitérations du genre «Qui'c'qui skie?» ou «Je me suis surpris à être pris».







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