mercredi 21 novembre 2007


La fin de semaine dernière, j'ai renoué avec Montréal. Et je dois avouer que je l'ai beaucoup aimé, mon séjour dans cette ville. Je me suis même surprise à penser que bah, y vivre, ce ne doit pas être si pire, ça pourrait même être bien... Merci à Patrick de m'avoir si bien accueillie :)

Qu'est-ce que je suis allée foutre là-bas? Je suis allée m'amuser, je suis allée manger dans des restos supers où les salles de bains étaient toutes plus hallucinantes les unes que les autres, je suis allée au cinoche voir Gone, Baby, Gone (cette façon de soulever une si grosse question morale, wow), je suis allée au théâtre Prospero assister à une représentation atroce d'une adaptation de La métamorphose de Kafka (la folie peut être, devrait être, illustrée par d'autres moyens que la danse du bacon...), je suis allée faire un tour au Salon du livre (trop de gens rassemblés en un même lieu endormant et lourd... oui oui, je suis libraire!) et je suis allée dans un parc faire la lecture à mon ami. Je garde une belle image de ce qui se plaçait dans mon champ de vision, alors que j'étais assise sur un banc sous un soleil pas très chaud, entourée de mon auditoire composé de mon ami, d'écureuils dodus et de pigeons roucouleurs.

Revenons aux salles de bains. La première, visitée au Café Local, était tout simplement grandiose. Tout y est fait de marbre, ou en a l'apparence. Les couleurs foncées donnent un aspect riche à l'endroit, et le gigantesque miroir au tout aussi imposant cadre collabore aussi à cet effet. Je sais, ça n'a rien de trop extravagant et ne semble pas digne d'être mentionné, mais attendez. La deuxième, rencontrée à La Petite Marche: pourquoi deux bols côte-à-côte, sans cloison entre, je dis bien AUCUNE division, dans la toilette des filles? Pourquoi? Deux copines auraient pu pisser en se tenant par la main, dans cet environnement au look de bateau de pirates, avec tous ces cordages et ces filets. Je ne vois aucune logique là-dedans, d'autant plus qu'il y avait deux salles INDIVIDUELLES pour les hommes, une avec urinoir, l'autre avec toilette standard. Je ne comprends pas la vie, dans des moments comme ceux-là. Puis la troisième qui ait su m'émerveiller est celle de La Boîte Gourmande. Quand j'y suis entrée, j'ai cru avoir affaire à un endroit crasseux rempli de graffitis, malgré que l'endroit ne suggérait pas un tel décor pour sa salle de bains. Mais les murs sont en fait des tableaux noirs, du genre ardoise! Je me suis amusée comme une enfant à lire les messages des utilisateurs précédents, puis j'y ai inscrit une de mes citations favorites, une d'Éluard, soit «La forme de tes yeux ne m'apprend pas à vivre». Grand moment dans ma vie de femme de lettres (!).

Depuis ce trip montréalais, il me prend une envie de visiter mille villes. New York, si le concours veut bien que je sois sa gagnante. Toronto, avec un gars super et peut-être d'autres gens aussi géniaux. Ce qui demeure concret, c'est Moncton dans les prochains jours. Pas tant pour la ville que pour qui s'y trouve, mais bon...

Des choses m'émoustillent, ces jours-ci. J'en souris et j'en soupire de contentement. Il était temps.


2 commentaires:

  1. Toronto, New York, Boston, meeeeeen il faut y aller !

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  2. Ah... Sflvaun! Ca fait du bien de te voir écrire un peu de soleil sur cette page voilée que j'adore lire (encore plus quand je lis ca!). Je te comprends tellement pour les salles de bain, moi aussi ca me marque... surtout les odeurs dans une salle de bain, lol. J'adore quand ca sent différentes choses... de bonnes choses en passant, pas les déjections. En tout cas... Vive les voyages! Aussi courts peuvent-ils être, ils nous éloignent toujours de quelque chose, de chez nous, de nos problèmes, ou de soi, au moins le temps de respirer un peu. ;)

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