mardi 2 septembre 2008





Je suis crevée. Tout le temps : le matin, je passe près de sauter ma marche quotidienne et de prendre l'autobus pour me rendre au boulot. Mais je résiste, et je marche. Le soir, je ne peux plus lire au lit, mes yeux ne suivent plus après à peine trois pages. Je suis fatiguée d'être aussi fatiguée et de devoir me taper des douze heures de sommeil. Paraît que la vie n'est pas là, et pourtant moi je suis en train de rêver la mienne à fond. Ou de la laisser passer, pendant que j'en imagine d'autres.

Je songe à de drôles de trucs. À des périples inter-provinciaux au moyen de multiples transports avec un détour par Yellowknife. À une aventure inusitée. À des anciennes flammes, qui reviennent avec tout ce qu'il y avait de bon dans le temps, juste assez pour me le faire regretter un peu, ce temps. Puis quand je me réveille je tourne autour de toutes ces images et me traite de folle. À prétendre préférer des moments révolus.

J'ai besoin de davantage d'heures à moi. Me dévouer à deux personnages, peindre, dessiner, colorier. Besoin de me remettre à tout ça. Dans tout ça. Besoin de battre ma vie, de l'entendre gémir.

Parfois, je me promène et c'est comme si je transportais des aiguilles. Comme si je les posais ici, comme si je les perçais là. Panier d'aiguilles, petit panier de pointes. Et d'autres fois je marche dessus, sur les aiguilles, et alors là même toi, je ne te reconnaîtrais pas.




2 commentaires:

  1. J'ai rêvé que je n'avais plus de cordes vocales et que j'étais témoin, derrière un terminus d'autobus désaffecté, d'une bagarre entre des punks et des arabes et il y en a un qui m'a tiré dessus avec un bazooka. Par la suite, je faisais du patin à roues alignées sur une falaise et une Ford bleu marin a voulu me foncer dedans, alors j'ai appelé Feist, qui m'a dit de me jeter dans le sable, et quand elle a commencé à chanter Past in Present, la voie était libre pour continuer. Tu es une mauvaise influence pour moi ! :)

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  2. Moi, cette nuit, j'ai rêvé que je harcelais presque Sébastien pour que nous fassions des cochonneries n'importe où. Nous étions en train de nous balader dans un endroit qui me rappelait pas mal Place Laurier et ses alentours, et un mélange du campus de l'université aussi. Il résistait, et moi je suppliais encore plus. À un moment donné, j'ai trouvé des gants et je lui jurais que c'était ses gants d'hiver de l'année dernière, que je les avais retrouvés, que c'était génial, qu'il devait les reprendre et tout. Finalement, on a rien fait du tout. Je crois qu'il m'a prise dans ses bras à plusieurs reprises, même si j'étais fâchée pour des raisons nulles. Quel rêve con.

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