mardi 11 novembre 2008




Le chat vient de grimper tout en haut des armoires de cuisine. Il s'installe pour piquer un roupillon, qui se prolongera sûrement jusque tard en après-midi. Tout probable que j'irai faire de même dans quelques heures, en lui laissant les hauteurs, car je me contenterai fort bien de mon lit.

Une brassée de foncé toute propre m'attend pour que je l'étende. C'est calme d'un coup dans l'appart, Henriette-Lamontagne-la-laveuse a arrêté de se plaindre. Je m'entends me demander à quoi penser...

Tiens, je vais mettre un peu de Gorillaz. Question d'assourdir un peu cette journée de congé gracieuseté de MHV. Je viens de me rappeler que j'ai oublié de prendre mon médicament, ce matin. J'y cours...

L'effet est rarement immédiat, hein. C'est plutôt un estompement. À force d'en avaler, on ne sent PLUS RIEN. On mélange tout. Et on devient fou. Pour vrai.

Ce qui serait thérapeutique? Partir pour la Suède. Ou visiter Prague, puis pouvoir terminer mon roman. Dormir, dormir, durant vingt jours d'affilée. Regarder Ignacio regarder dehors et s'exciter devant un écureuil qui fait le funambule sur la rampe du balcon. Mais ça, je le fais déjà. Je retourne à mes fantasmes: mentir, lui dire qu'il n'est pas le centre de mon univers, rencontrer un diable de Tasmanie, me perdre dans une pyramide en Égypte, faire l'urbaine à New York et/ou Boston. Il doit bien y avoir quelque part un organisme qui commandite des voyages pour dépressives-détraquées-suicidaires-plus-trop-en-rémission? Oui? J'y adhère MAINTENANT.

J'ai envie de rire. Je vais me moquer de tout ça. J'utilise désormais le terme «tout ça» pour désigner ce qui me prend, faute de trouver d'autres mots. Parce que ça ne m'arrive pas, vraiment. Je ne suis pas à plaindre. Il y a pire que moi, et il y a mieux. Ça me prend, tout simplement, et je me trouve prise, justement. Tout ça jusqu'à une prochaine fois.

Vivez, braves gens, tandis que je vous regarderai aller. Je vous rejoins sans plus trop de délais.



1 commentaire:

  1. J'aime ce genre d'optimisme lucide et je voudrais voir un diable de Tasmanie, moi aussi.
    Je me suis dit dernièrement qu'il faudrait en reparler, de ce New York. Parce que si c'est pas tout de suite, c'est bientôt. Parce que, je t'expliquerai. Parce que, bon !
    Porete

    RépondreSupprimer