mercredi 11 novembre 2009




Faut comprendre. Cet endroit, je l'exècre. Je veux le renier, ne prendre que ce qui me convient et oublier le reste. Je garde donc quelques personnes, une maison (ou deux ou trois, parce que celles-là m'ont vue grandir aussi), un parc, un pub, un appartement, un café étudiant et des locaux d'une asso étudiante dans une petite petite université, certains chiens et chats, moins de cinq restos, une boutique ou deux pas plus, une piste cyclable, un trajet de marche en pleine ville.

Mais je suis bien obligée d'y retourner et de croiser le reste. Parce qu'il y a des événements et des gens, encore. Seulement, ça fait mal d'y remettre les pieds. Physiquement mal. Et mal en dedans. Y'a un recul automatique qui se fait dans mon corps quand je débarque de l'autobus ou de la voiture. Mes pas ne veulent pas autant que ma tête. Le problème c'est que quand j'y suis, j'ai si peur du reste que je préfère m'enfermer dans la maison. Ne pas dépasser le terrain. Je n'accepte de déchirer ma bulle que pour les éléments énumérés ci-haut, et même encore, à certaines occasions je m'empêche de franchir mon mur transparent.

Parce que ce n'est plus pareil. Et ce ne sera plus jamais la même chose. Et ça me déçoit trop. Toi t'es plus là. Et lui non plus. Elle vit en appart avec un chat qui ne m'aime pas. Et elle, elle a sa petite maison, son fiancé, leur chien, leurs chats et l'enfant qui s'en vient. Et l'autre est repartie, puis le trajet de marche est nul sans elle. Je n'ai plus de repères, quand j'y retourne, et moi je perds tout ce qui se passe autour de moi. Je tourne le dos à ce qui prétend être ce qui a déjà été, et j'en suis consciente. Je n'y peux rien, c'est comme ça. Comme la vie qui va. Foutue vie qui ne nous demande pas notre avis.

Y'a que la maison qui ne change pas, pas vraiment. J'y retrouve ses principaux occupants à chaque fois, et à d'autres y'a quelques membres qui s'ajoutent, parfois à tour de rôle. Ça me va. On n'a pas trop déplacé les trucs laissés dans mon ancienne chambre. Elle me semble inanimée, maintenant. Un peu normal, faut croire. La télé du den est maintenant beaucoup trop grande pour la grosseur de la pièce, selon moi, mais je ne l'écoute pas assez pour m'en plaindre vraiment. Et la terrasse me plaira toujours, sûrement.

En fait, ce qui revient tout le temps quand je vais là-bas, c'est mon mal. Ma nostalgie qui déborde. Je peux pas croire qu'on s'est tous éparpillé comme ça. Fuck les promesses, hen. Parce qu'elles ne se tiennent pas.






2 commentaires:

  1. Je te roule dans la neige, en revenant d'en haut de la côte; demain matin, je manquerai mon cours encore. :P

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