mercredi 30 novembre 2011







Bon. C'est rare que je fais dans le message d'intérêt public, à saveur sociale ou d'actualité, mais là je me lance, parce que bon, ça me touche. Et ayant vécu le début de secondaire que j'ai connu, ben je me sens concernée.

J'en ai croisé des baveux. On m'a traitée de noms. On m'a ri en pleine face. Au secondaire, au tout début, je fittais pas du tout. Ça en dérangeait une coup', y faut croire, parce qu'ils se gênaient pas pour me renoter tout ce que j'avais de différent d'eux. C'est devenu rough, mais je suis consciente que j'ai pas connu le pire. On m'a jamais touchée. C'en est pas venu aux coups, on m'a rien pris, pas d'argent, rien. Mais j'étais pas bien.

Ma chance à moi, c'est d'avoir eu des parents et des vrais amis qui étaient là. Ils comprenaient peut-être pas toujours pourquoi je pleurais, mais j'étais pas toute seule (même si des fois c'est comme ça que je me sentais, toute seule en chien). Je suis passée au travers, et c'est devenu mieux, sans que je sache pourquoi ni comment. Ce que j'ai réalisé (et ça prend ben juste de l'avoir vécu pour s'en rendre compte), c'est que ça s'améliore. Les gens vieillissent et toi aussi. À l'adolescence, tu sais pas ce que t'es et les autres non plus. Ils se cherchent autant que toi. Passe par-dessus l'école et embarque dans la vraie vie. C'est vraiment plus vivable après le foutu secondaire (ou même le primaire... les enfants peuvent être vraiment méchants). On dirait qu'avec l'âge, c'est moins important de porter LA marque in, et ça le devient moins si t'as le nez croche ou pas. Mais c'est encore drôle, y'a des adultes cons, mais ça c'est une autre histoire. Pis je le sais, c'est long en criss, attendre que ça passe : ma première année au secondaire fait partie des pires de ma vie, et elle m'apparaît plus longue que les dix dernières qui viennent de s'écouler. Ah pis tout ça, George dans Grey's Anatomy le dit vraiment mieux que moi.

J'ai pas de solution. Je vais dire comme tout le monde : parlez-en, agissez. Et peut-être qu'un jour, c'est l'intimidation qui sera out. Ça sonne cliché, mais c'est ce que je souhaite.










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