lundi 6 août 2012








Osheaga.  Ma première expérience.  Je vous en livre les moments forts et mes impressions:

Vendredi, mon ami Hugues et moi sommes arrivés sur l'Île Sainte-Hélène, au Parc Jean Drapeau, vers les 13h.  Premier contact avec les produits vendus sur place : les dé-li-ci-eu-ses limonades maison du stand Le Lemon.  C'était le début d'une histoire d'amour qui a duré tout le weekend, à coup de deux limonades chacun à chaque fois.  Arrivés à temps pour le début de la performance de The Walkmen, premier groupe que je tenais à voir.  Ils n'ont pas joué énormément de morceaux que je connaissais, mais je n'étais pas déçue pour autant.  J'ai alors enfilé les trois chapeaux de fête que je me devais de porter si je voulais une bière gratuite (conséquence d'une espèce de pari avec Hugues, j'ai gagné ladite bière, ce qui revient sensiblement au même prix que les 5,28$ que j'ai dû débourser pour le paquet de chapeaux...).  On a bien ri avec ces trucs, je me suis fait souhaiter bonne fête au moins quatre fois, on m'a dit plusieurs fois à quel point on les aimait, un dude a voulu jouer du bongo avec...  Good times, vraiment.  Deuxième show, celui de Of Monsters And Men, dont je ne connaissais qu'une seule toune qu'on m'avait fait écouter deux jours auparavant.  Ils sont très forts, c'est sans contredit ma découverte de la journée.  Et c'est vraiment durant ce concert que j'ai pu saisir l'ampleur d'une mode qui me semble typiquement montréalaise : l'exposition sans retenue du soutien-gorge.  Sans compter la quantité phénoménale de torses nus et de hauts de maillots rencontrés.  Comme a si bien dit mon ami André, "On se croirait au Village des Sports!"  C'est vrai qu'il faisait très beau et très chaud.  Mais vraiment, mesdames, se balader en brassière?  Il me semble qu'il y a des pièces de vêtements qui devraient être vues par le plus petit nombre de personnes possible.  C'est peut-être mon côté prude...  Mais bon, les dessous à l'air, ça ne nous a pas arrêtés pour autant.  Next stop : Franz Ferdinand.  Que je n'ai pas vu, mais entendu, les gens devant moi étant des géants.  Mais ça sonnait très bien!  Une bonne énergie.  Parlant d'énergie, celle de Florence de Florence + The Machine m'a un peu freakée.  On l'aurait dit sortie tout droit d'un livre de fantasy et elle faisait un peu space, avec toutes ces invitations à donner un hug à son voisin.  Je crois qu'elle, je préfère vraiment l'entendre à la voir.  Ensuite, je suis allée toute seule comme une grande voir MGMT.  J'ai eu droit à un échantillon de foule un brin désagréable, et le groupe n'a rien offert d'extravagant en frais de spectacle, mais j'ai beaucoup apprécié de me brasser un peu au son de Time to Pretend et Electric Feel, entre autres.  C'est à la fin de ce show que j'ai aperçu le chapeau (pas de fête) d'Alex à travers la masse, je suis donc allée le rejoindre, lui, Éric et JP (à qui je dois maintenant un pichet, j'étais convaincue qu'on ne se croiserait pas de toute la fin de semaine et lui m'assurait le contraire).  Avec eux, j'ai assisté à la performance de The Breastfeeders, qui m'a agréablement surprise.  Ils sont très énergiques, le chanteur s'adresse beaucoup à la foule sur un ton que j'ai trouvé comique, et que dire du Tambourine Man...  Ce n'est pas un groupe que j'écouterais dans mon salon, mais sur scène, c'est à voir!  Bref, une première journée d'Osheaga du tonnerre.  C'était à remettre pour le lendemain, pour l'heure j'étais claquée et j'avais de la foutue crème solaire dans les yeux (c'est ça qui arrive quand on sue trop)  Ai vu en vrac : une pinata en Winnie the Pooh horrible, ben du foin, trop de brassières (je l'ai dit), du fake gazon, une fille avec un short en jeans tellement court qu'on aurait dit un g-string (on voyait les fesses là, pas juste le revers de la fesse!), un arbre crocheté.

Samedi, après avoir déjeuné comme des maîtres grâce à notre hôte, Marc (encore merci!), et être allés quérir nos limonades chéries une fois sur le site d'Osheaga, Hugues et moi nous sommes installés sur les bancs d'autobus placés dans la butte qui fait face aux deux scènes principales.  Mauvaise idée, après même pas une heure, nous étions littéralement en train de cuire sur nos sièges.  Nous sommes donc allés nous faire tremper par l'énorme boyau d'arrosage prévu à cet effet durant Plants And Animals.  Ça a eu un effet salvateur. Nous nous sommes ensuite promenés sur le site, en cherchant les points d'ombre, avons croisé les gars à nouveau, juste assez pour signer leur ballon de plage (c'est devenu une tradition pour eux), puis nous sommes retournés vers les scènes principales pour manger un brin en attendant Garbage.  Pas très loin se tenaient mes amis Phil, Hélène, Caro et André, nous avons passé des bouts de soirée avec eux et aussi avec les gars que nous avons vus à nouveau.  La splendide et toujours très à la hauteur Feist a suivi, puis nous avons entamé un périple vers la Scène des Arbres pour entendre The Sheepdogs, groupe suggéré par Phil et je ne peux que l'en remercier.  Des "pouèles" qui rockent, j'aime ça moi!  Alors oui, nous avons boudé Snoop Dogg/Lion.  Et j'en suis fière.  Ai vu en vrac : encore trop de brassières, des shorts à la taille si haute et aux poches arrière si grandes qu'elles donnent l'illusion d'un cul gigantesque (vive le mauvais usage de ce qui revient à la mode), plusieurs arbres crochetés, un bébé avec des giga-écouteurs, une fille de trop près dans le métro archi-plein, les deux 3 Brasseurs sur Sainte-Catherine, l'ami Milhouse (!).

Dimanche, dernière journée.  J'ai moins d'énergie et en plus il y a des averses.  Hugues et moi faisons un tour à la confiserie sur la Plaza St-Hubert (jujubes!) et aux Délires du terroir pour remercier notre hôte de nous avoir hébergés.  Bottes de pluie aux pieds et lunettes de soleil sur les yeux (le temps était incertain), espadrilles et calotte pour Hugues, nous sommes partis pour le site trop tard pour Passion Pit (ils n'avaient qu'à respecter l'horaire initial, ils ont finalement joué plus tôt que prévu).  Nous sommes demeurés à proximité des deux scènes principales ce jour-là, la fatigue se faisant sentir et le trip de marcher dans la bouette étant passé pour nous.  J'ai donc renoncé à Bloc Party, mais j'avais déjà vu ce groupe.  Notre soirée a débuté avec une averse durant The Shins, qui est passé dans le beurre pour Hugues malheureusement et qui ne m'a pas tant impressionnée, s'est poursuivie avec City And Colour et Metric pour finalement se terminer avec les excellents The Black Keys.  Ce show était très attendu et les hommes ont bien répondu aux attentes de la foule.  La fin d'Osheaga était géniale.  Ai vu en vrac : une fille en leggings noir transparent (je peux donc vous dire qu'elle portait un g-string fuschia) et en brassière rose fuschia (misère!), les membres de ce qui ne peut être qu'une commune ou une secte, ils aimaient beaucoup trop la vie et s'aimaient énormément entre eux, tous genres confondus, et s'échangeaient pièces de vêtements et chapeaux entre deux hugs, des géants qui cachaient même la vue à Hugues pendant The Black Keys, une fille qui m'a pincée pendant qu'elle tassait Hugues pour passer, la file pour attendre le métro la plus lente de l'humanité, et sans doute la plus aliénante aussi, deux chats dans la rue chez Marc avant de regagner Québec, un aussi devant chez moi avant de regagner mon lit.

Osheaga, on se revoit sans doute l'an prochain.















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