vendredi 20 juillet 2012






Quand je suis dans l'autobus pour me rendre à la librairie ou ailleurs, je me demande souvent si les gens que je croise commencent ou terminent leur journée de travail.  S'ils vont à quelque part ou s'ils en reviennent.  S'ils rentrent chez eux ou s'ils sont en retard à un rendez-vous.  J'essaie de deviner s'ils vont rejoindre des amis, s'entraîner ou faire du sport, à l'épicerie ou au centre d'achats.  S'ils ne sont pas seuls, je tente de déterminer le lien qui les unit.  Parents?  Copains?  Amoureux?  Se connaissent-ils depuis longtemps?  Je me demande s'ils sont heureux, fatigué, ou stone (peut-être les trois).  S'ils traînent un objet, genre un livre, ou s'ils portent des écouteurs, je vais tâcher de lire le titre ou de voir le nom de l'artiste sur l'écran de leur iPod.  J'observe beaucoup les vêtements.  J'envie certains kits et je grimace discrètement à la vue d'autres.  Je détaille les coiffures des filles.  Je fonds devant certains hommes.  Je me pose plein de questions sur l'existence des autres.  Et parfois je me demande si j'ai suscité le même genre de questions dans la tête de ne serait-ce qu'une seule autre personne.  On se frôle on se frôle, pas sûre qu'on se touche vraiment.



















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