dimanche 29 mars 2015





Palmarès 15


Le beau : Mardi matin, je sortais de l'hôpital après un rendez-vous avez mon psychiatre.  Il faisait beau soleil, il y avait quelques fumeurs assis sur des bancs pas très loin de l'entrée principale (la distance réglementaire de 9 mètres les séparait des portes, ne vous inquiétez pas).  L'un d'eux s'est adressé à moi alors que je passais devant lui : «Bonne journée mademoiselle», le tout gratifié d'un grand sourire.  Je lui ai souhaité à mon tour une bonne journée.  Et je crois bien que mon sourire à moi est demeuré sur mes lèvres plusieurs minutes après cet échange sympathique.  C'est beau, quand le monde se parle et se regarde pour se dire des choses simples et agréables comme ça.


La chanson : The One, du groupe suédois The Radio Dept.  Leur musique me fait immanquablement penser à mon ami Benoit.  Je crois que c'est lui qui me l'a fait découvrir, sinon c'est Sofia Coppola avec son film Marie Antoinette.  Peu importe, nous partageons un amour féroce pour leurs chansons.  C'est si bon.


L'artiste : Mike Dargas.  Les oeuvres d'artistes issus du ou influencés par le mouvement hyperréaliste me laissent pantoise (ou «pantoite», comme dirait quelqu'un d'autre).  La qualité photographique de ce genre de travail est d'une précision remarquable.  M. Dargas est un peintre allemand qui s'est d'abord fait connaître en tant que tatoueur, bien que son talent et sa technique en peinture l'ont amené à entreprendre des études dans le domaine à un très jeune âge.  Fabuleux.

Mike Dargas à l'oeuvre


Sweet Amber (2015), © Mike Dargas


Le pire : Faire l'épicerie.  C'est mortel, pour moi.  D'une déprime sans nom.  Je ne sais jamais quoi préparer, donc je ne sais pas quoi acheter, alors je tourne en rond, d'allée en allée, et ça devient vite pénible.  Je me ramasse toujours avec des crudités ou de la compote de pommes, des affaires sucrées ou trop grasses, bref, tout ce qui ne constitue pas un repas, même mélangés ensemble (paraît que des craquelins et des jujubes, ce n'est pas un vrai repas).  J'en reviens, justement.  J'ai mal à la tête juste d'y penser.  J'HAÏS ça.


L'émission : Prière de ne pas envoyer de fleurs, animée par Patrice L'Écuyer (que j'ai toujours bien apprécié).  Une personnalité québécoise «meurt», ce qui pousse ses amis, collègues et famille à se réunir pour lui rendre un dernier hommage.  Je suis impressionnée par l'originalité des sketchs présentés, et les témoignages sont toujours drôles et souvent touchants, le tout en fait une véritable émission de variétés.  Je n'ai regardé que les épisodes des deux dernières saisons qui louangent des gens que j'aime et je me suis même surprise à me demander à me demander quel genre d'hommage on me ferait si je devenais connue et qu'on simulait ma mort.  T'sais, quand tu vois grand...


La vedette féline du moment : Blue Chip!  Aaah, Blue Chip...  Oui, je sais, encore un Exotic Shorthair.  J'en veux un, bon!  Regardez, il parle à une abeille : 




L'autre pire : Un des adolescents responsables du meurtre de Christopher Lane, un étudiant de l'East Central University en Oklahoma aux États-Unis, a admis que le geste a été commis parce que ses amis et lui s'emmerdaient : «We were bored and didn't have anything to do, so we decided to kill somebody».  J'ignore s'il s'agit de franchise ou d'effronterie, mais rendu à ce point-là, je crois que j'aurais choisi n'importe quelle autre excuse.  Mais avant ça, j'aurais surtout trouvé quelque chose de mieux pour faire passer l'ennui, viarge.


La lecture : J'ai débuté la lecture des retranscriptions de discussions entre Marguerite Duras (cette femme!) et François Mitterand, relatées dans Le bureau de poste de la rue Dupin et autres entretiens.  Les deux discutent de l'Occupation, de leur implication dans la Résistance et de l'arrestation de Robert Anselme, alors marié à Duras.  Ils s'entretiennent également de politique française, domaine qui m'est tout à fait inconnu, alors je m'instruis comme je le peux.


La citation :
"Nothing is so painful to the human mind as a great and sudden change."
- Mary Shelley, Frankenstein



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