vendredi 8 février 2019






L'autre fois (ou plutôt il y a deux ans, lorsque j'ai noté cette réflexion sans la développer davantage), je crois avoir un peu saisi la nuance entre «haïr la vie» et «haïr ma vie».  Entre ne pas supporter l'existence au sens large et peiner contre ce qui m'arrive, ce qui m'habite.

Aujourd'hui, j'haïs la vie.  La réalité de la majorité qui se présente devant moi ne me plaît pas.  Les obligations, le travail, les factures, le ménage,  les conventions...  Ça ne me sied pas.  Je refuse.  Proposition rejetée.  Je ne veux pas signer ce contrat.  Et ce n'est pas parce que je m'oppose à tout ça que je détiens la solution pour remédier à la situation.  Je n'en ai pas, de truc magique.  Pas encore.

C'est peut-être (sans doute) jouer à la victime, ce que je fais là.  Je suis une enfant qui veut expérimenter tous les plaisirs du monde adulte mais qui boude devant les responsabilités qui viennent avec.  Je vis de peu, mais ce peu, je m'éreinte à bûcher pour le conserver.  «C'est comme ça que ça marche», me disent plusieurs.  Eh bien, je ne suis pas faite pour simplement fonctionner.  

Je veux vivre léger.  Je veux couper le lourd et le faire frire.  Je veux me délester de bien des choses.  Bien des tracas.  Mais je ne sais pas comment procéder, alors je perds de l'élan, je fige, j'empile les corvées.  Le lourd revient encore, tout frais mais bien pesant.  Je souhaite qu'on me vienne en aide, espère que tout se dissout de soi-même, sans effort de ma part.  Si vous saviez comme ils sont beaux, les scénarios dans ma tête.

Enlevez-moi ces couches quelqu'un.





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