samedi 14 décembre 2024

 


Les jours sont longs.  Dans ma tête dans mon corps, un p'tit 15 heures ferait l'affaire.  Ce n'est pas que je ne sais pas quoi faire, c'est que rien ne me tente, ne m'active, ne me motive.  Mes loisirs d'avant?  Bof.  Entreprendre une nouvelle activité?  Eh la la...  Apprendre d'autres skills?  C'est bien trop forçant...

À quelques occasions, j'ai demandé à ma mère, les larmes aux yeux, si ça allait revenir.  Mes goûts, mes envies, mes plaisirs.  Parce que c'est frustrant.  De savoir qui on était et de voir ce qu'on est devenu.  Frustrant, honteux, désespérant.  Ma mère semble croire que ça va revenir, tout ça.  Que je vais revenir.

Je me suis remise à écouter de la musique plus souvent.  Faire des découvertes, remettre mes vieilles chansons préférées en boucle.  Ça j'aime.  Contempler, ne rien faire, je peux facilement, mais vient que même ça on s'en épuise.

Et il y a la fucking solitude.  Elle est à son peak ces semaines-ci.  Puis les Fêtes viendront, je serai bien entourée, je serai contente, mais je sentirai toujours un manque.  Ou un trop-plein.  En alternance.  Je me déteste quand je ne peux pas profiter de ce qui est devant moi.  Laisser aller, vivre le moment présent, JE NE MAÎTRISE PAS ÇA ENCORE TOUT À FAIT, MOI.


J'haïs Noël.











mardi 26 novembre 2024

 


Tu ne sais pas à quel point c'est difficile de te sortir de ma peau.  

Ma tête n'est pas plus sensée.  Elle rejoue des images, des scènes.  Me fait entendre tes mots.  Les plus chauds comme les plus décevants.  

Ce n'était pas tout le temps parfait.  Mais moi je veux te revoir déposer ton menton dans ta main comme tu le faisais.



  

lundi 11 novembre 2024


Dis-moi quelque chose, n'importe quoi.

Dis-moi quelque chose, je m'ennuie de toi.

Écris-moi des conneries, que je puisse rire.

Écris-moi des conneries, que je puisse mentir.

Te dire que ça va mieux, te jurer que ça va.

Te dire que ça va mieux, après tout j'ai mes chats.


Dans le fond je suis 

une balloune dégonflée
un rayon pas d'X
une fleur sans pétales
une cuisine pas d'armoires
un lit de rivière vide
un album sans photos
une scène sans public

Je suis pas juste perdue de toi, 

mais.



vendredi 18 octobre 2024

 


Une caisse de betteraves
pour mon coeur

Sang jus couleur
Ton coeur

T'es où dans l'Univers?

J'aimerais le hasard qui me ferait te voir
On dit «tomber sur» quelqu'un qu'on croise de façon impromptue
Je veux tomber sur toi
figurativement et physiquement

Que je tombe tu me relèves tu me lâches plus 

Au milieu des vies de tout le monde
Nous on mettrait les nôtres sur pause
Croire que ça se pourrait encore
Puis s'haïr l'un l'autre d'y avoir pensé
Avoir pensé rebrasser la même soupe

Une soupe aux betteraves



jeudi 3 octobre 2024

 


Souvent le soir ou la nuit me prend une envie de t'écrire.  T'écrire rien et comment je m'arrange sans toi.

Je m'arrange sans toi.  

Je m'arrange sans toi autant qu'on puisse mouver un corps-loque, autant qu'on puisse occuper un cerveau-bouillie.  Je fonctionne sur batterie, mais je sais pas où elle est ni combien de power il reste dedans.  Peut-être qu'elle se cache à l'intérieur de moi.  Mais où la brancher?

Ta batterie.  Ton coeur.  Dans mon oreille.

Je suis pas très surprise, juste sur le cul.  Sur le cul de me retrouver encore dans cette situation-là.  D'être encore celle qui doit réapprendre à respirer et se revirer de bord.  Celle qui doit reprendre son souffle et recommencer.  

Sur le cul, je te dis.

On pensait pas tant de rebondissements, hen?  Quand on était jeunes, je veux dire.  Notre vie d'adultes, c'était pas sensé être ça.  Moi en tout cas je pense pas que je m'imaginais vivre autant d'affaires plates.  «Plates» dans le sens de «décâlissantes», là.

Tu m'as décâlissée.  C'est moi qui suis partie mais je dois avoir oublié des choses parce que je me sens pas entière.

Pas surprenant.  C'est pas facile de garder tous nos morceaux quand on essaie des affaires comme ça.  L'amour, pis ses dérivés.






mardi 1 octobre 2024

 


À Saint-Jean-Port-Joli, l'été, le vent est unique.  C'est un vent rafraîchissant, réconfortant, qui nous sauve de la canicule.  Il n'est ni agressif ni mordant.  On ne peut presque pas s'empêcher de pencher la tête vers l'arrière pour lui présenter notre cou et en respirer une bonne bouffée.

La saison est finie.  Je suis rentrée à Québec pour de bon.  Je n'ai plus ce vent.  Plus de piscine, plus de quai à proximité, plus de feu le soir, plus de chiens à aller flatter à volonté, plus de parents aux petits soins pour moi.

Les fins sont généralement dures pour moi.  D'une tristesse!

J'espère passer à travers celle-ci rapidement et sans heurt.




mardi 17 septembre 2024

lundi 26 août 2024



Cette liste a été commencée en 2008ish, et ça doit bien faire trois ans que je n'y ai rien ajouté.  Et ça ne veut rien dire et ça ne cache pas de petit nouveau chez moi, je sais juste que c'est le temps de la partager.  Et de peut-être ramener les listes.



Idées de noms de chats :

  • Thèbes
  • Balivernes
  • LaMiche DePain
  • Sottise
  • Fiasco 
  • Rigobert 
  • Scrupule
  • Omarine 
  • Redingote 
  • Pioche
  • Cartouche
  • Mammouth
  • Manech
  • Aunt Jemima
  • Angie Mama
  • Sven Scott
  • Térébenthine
  • Chimère
  • Mr. Roboto
  • Butch Bédard
  • Windom Earle
  • Placide
  • Ruby Tuesday
  • Boucan
  • Ducon
  • Guenille
  • Ruine-Babines
  • Gladys
  • Amertume
  • Sous-Titre
  • Margot Freeman
  • Ambroise
  • Nancy Hammer


lundi 19 août 2024

 
Je suis en mode «je ne sais pas ce que je fais ici» et j'y porte trop d'attention 
et je m'en fais trop avec ça



Où est ma nonchalance?
Je veux ma nonchalance.




vendredi 16 août 2024

 


Il y a une odeur de concombre isolé chez moi.  Je ne trouve pas la source, ni le spécimen.  Pourtant, j'ai vérifié et humé tous les endroits qui, à mon avis, sont susceptibles d'accueillir un légume perdu, en vain.  Et j'aime les concombres, hen.  Je ne vois pas comment j'aurais pu en laisser filer un au lieu de le manger.




mardi 2 juillet 2024

vendredi 28 juin 2024

 

Mon silence n'annonce rien de bon mon silence montre que plein de choses fly dans ma tête.
J'ai de la misère à trier mes idées, à les rendre supportables, à les rendre joyeuses.
Je n'envoie pas tant que ça ces jours-ci je me fonds je me cache je me terre.
Pour moi tout est un effort même si après coup ça en valait la peine.

JE N'AI ENVIE DE RIEN.  Depuis trop longtemps.  J'ignore si vous savez à quel point c'est épeurant, ça.  Se rendre compte qu'on ne veut rien, qu'on n'aspire à rien.  Du tout.

Tout pourrait être fini.  Et ce serait un soulagement.  J'ai peine à passer d'une chose à l'autre.  Aussi bien se débarrasser du trouble d'avoir à recommencer de nouveau.




mercredi 19 juin 2024

 


Dialogue.


*****


Je t'aime.

Foutaises!  Grand emportement.

C'est vrai!

Il ne faut pas jurer.

Je dis tout de travers pour toi!

Tu es trop naïve.

J'assume la portée de ce que je dis, tu sauras.

M'en voilà bien avisé.

Tu te moques.

Je n'en ai même pas envie.  Ça ne m'amuse pas de répliquer.  Je préfèrerais que tu te taises.

Oh!

Que tu ne t'embarques pas dans de grandes élancées n'importe quand.

Pffffffff!

Ne me dis pas que je t'aime à tout coup.

.

Tu vois?  Tu prends tout ça trop au sérieux.

.

Dis quelque chose, maintenant.  Ton silence est si enfantin!

.

Tu veux me rendre fou, c'est ça?

.

Mais arrête avec tes conneries...  Viens ici, viens là...

.

CORNÉLIA TU VAS PARLER OU QUOI?

MAIS C'EST TOI QUI M'AS DIT DE ME TAIRE!

J'AI DIT QUE JE PRÉFÉRAIS QUAND TU TE TAISAIS, PAS QUE TU TE TAISES LÀ!

Ah.





dimanche 9 juin 2024

 

De la poésie.  (4)


*****


Un parking à deux narines
J'ai clairement trop chaud dans le dos

Trop d'asphalte pour respirer
Trop d'asphalte pour s'exprimer

Ce jour-là si tu étais parti
Je me serais fracassé les quatre membres
Pour m'assurer de ne pas te courir après
Du moins pendant un certain temps
Le temps de la guérison

Puis quand j'aurais entendu mes os faire «clic!»
Et senti mes plâtres libérer ma peau
Qui aurait été là pour me retenir?

Va-t-en juste pas ok?
Va-t-en pas
Évite-nous ces horribles péripéties

Qui suis-je pour te verser la responsabilité de ce drame?
Je suis le drame

Je suis la cause, l'effet, la raison, la conséquence, le début, la fin
Je suis la moitié aberrante






samedi 8 juin 2024

 


C'est le 8 juin.  À ce rythme-là, l'été sera terminé alors qu'il n'aura même pas débuté dans ma tête.

Je n'ai jamais acquis le truc de vivre dans le moment présent.  J'en ai ri, je l'ai pratiqué, j'ai laissé aller, j'ai encore ri, pratiqué d'autres fois, m'y suis fermée complètement, m'en suis câlissée, je l'ai jugé, j'ai ri, j'ai pratiqué pis là je sais pus.

Je suis de nature nostalgique.  Mélancolique.  Je revois sans cesse ce qui s'est passé, beau ou laid.  Vais-je arriver un jour à profiter du moment présent?  Il y a des fois où je me projette dans l'avenir aussi.  Et j'imagine les pires choses.  Des scénarios intéressants, aussi.  Des fois j'exagère.  Dans tous les sens.

C'est qui est certain, c'est que c'est le 8 juin 2024, je mange des Sour Patch Kids et bois du Coke avant le souper, je n'ai pas fait grand-chose aujourd'hui à part pleurer, manger, aider ma mère à réparer une chaise longue et siester.  

On verra pour la suite.  Personnellement, je me peux pus.






jeudi 9 mai 2024

 


La semaine a été riche en crises d'anxiété.  C'est éprouvant, fatigant, éreintant, épuisant.

Malgré les bonnes intentions et l'empathie des gens, je me sens souvent incomprise quand j'en fais mention.  C'est dur à expliquer, ce que je ressens, quand je pleure de gros sanglots, que je respire vite et que je fais les cent pas en me tordant les mains et en tremblant.  

Ça, c'est ce que j'ai l'air*.  En dedans, c'est le chaos.  En dedans, c'est une perte de contrôle totale.  Ma mère a dit un mot tantôt que je juge assez approprié pour exprimer ces moments d'angoisse intense :  «démuni».  Je me sens démunie.  

Démunie comme un bébé qu'on laisserait seul dans une pièce trois secondes.

Démunie, sans outils, sans savoir, sans acquis, sans ressources, sans expérience.  

Je ne suis plus une adulte, je ne sais plus rien faire, je n'ai plus d'années derrière moi.  

Tout m'attaque et je ne suis pas préparée.  Je ne peux faire face à rien.

«Les consignes les tâches les responsabilités les horaires les exercices les sorties les crisse de repas les rendez-vous les appels les messages les papiers les engagements la vie.»

«Je suis laide grosse personne m'aime je pogne pas qui voudrait de moi j'aurais pas dû dire ça comme ça parle plus fort parle moins fort souris plus ça ne me tente pas d'y aller je vais devoir y aller mes chats ne m'aiment pas je suis juste une distributrice à minouches pour eux est-ce que ça a bien été vernis tes ongles je n'écris pas assez je n'écris rien de pertinent j'écris seulement sur moi retourne à la fiction mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie ce n'est pas une vie ça je n'aime pas la vie.»

D'habitude, après, j'ai mal à la tête d'avoir trop pleuré.  Si je peux, je prends des ibuprofènes et je m'étends.  Ça passe.

Ça passe tout le temps.  

Mais ça revient.



*Notez que ce sont mes réactions physiques.  Ça varie parfois.  Et ça peut différer d'une personne à l'autre.





mardi 30 avril 2024

 


De la poésie.  (3)


*****


Il y a un noeud froissé dans ma poitrine

qui chiffonne 
pèse lourd sous la cage
la cage des os
les os thoraciques

Je sens que le noeud veut sortir
il appuie sur les côtes
se bat contre les parois
pas d'issue
pas de calme

Il 
n'a réussi qu'à descendre
va mourir dans mon ventre
je suis ronde de l'accueillir
porteuse d'un mort-noeud
je ne flatte pas mon ballon

Les souvenirs m'oppressent 
les images m'oppressent 
revoir m'oppresse
ressentir me casse
vider me coule







mardi 23 avril 2024

 


De la poésie.  (2)


*****


Un bijou
un peu tout 

Un phare blessé
Le rivage sens dessus dessous
Bien paraître paraître beau
Les eaux sont allées au chemin

Se promener se dire quoi d'autre si demander si c'est joli qu'est-ce qui est joli qu'est-ce qu'on va dire quand on va rentrer ils nous attendent sûrement ne pas déborder.


Les os sont retournés
Former la charpente
Plus de glisse, plus de blessure
Le phare comme neuf maintenant
Le bijou
n'a servi à rien 







dimanche 21 avril 2024

 


De la poésie.


*****


Je prends du vent.

La palette du plus gros fun ever.


Je prends du vent.  Comme on prend du soleil.


Quand je m'ennuie j'achète.  Aujourd'hui je m'ennuyais.  Aujourd'hui beaucoup de choses me manquaient mais la plupart ne s'achète pas.  Alors j'achète des objets.  De la nourriture.  En ligne, sans me déplacer.


Je n'ai pas envie pas le goût.  

Sauf de liqueur.  

Amenez-moi des boissons gazeuses.



jeudi 11 avril 2024

 


S urprenant

P etit, somme toute

A léatoire

S aisissant

M uscle brusque

E nervant, des fois



 

jeudi 4 avril 2024

 Ma tête est vide, ma tête est pleine.  Je dors beaucoup le temps passe mieux, la nuit je vire d'un bord vire de l'autre je me lève aux deux heures pour uriner.  Je souris des fois juste par politesse, je fais la baboune idéalement lorsque seule ou seulement entourée des gens dont je me sens le plus proche.  Je ris des fois sincèrement, je pleure des gros sanglots tout aussi sincères.  J'ai plein de toutous j'en veux à jamais, mais j'en ai sûrement trop.  Je suis grosse je suis bouffie j'ai un double menton que je n'accepte pas, je mange irrégulièrement et pas tant que ça et pas les bonnes choses.  Je veux ma forme d'avant, je ne vais pas à mes entraînements.  Des fois je m'emmerde, je n'ai pas repris toutes mes activités celles qui me divertissaient.  L'écriture c'est difficile, mon manuscrit je l'ai à peine survolé.  La concentration n'est plus toute là, il y a des idées fixes qui m'obsèdent.  Je veux être seule, je me sens seule.  Je veux voir des gens, je me sens seule après un temps et je veux me cacher.  Je ne suis pas bien très souvent, je ne suis pas bien trop souvent.



lundi 25 mars 2024

 

J'tannée de rêver.  J'veux the real thing.  The real deal.

«Tannée de rêver».  J'dis ça pis j'rêve à peine.  C'est juste que je pense à ça.  Faisait longtemps que j'avais pas pensé à ça.  J'le dirai pas tout haut, en tout cas pas tout de suite.  Ça pourrait faire peur à ceux qui l'entendraient, j'ai l'impression.  Y pourraient se sentir concernés.  Y'en a qui ont ben peur de ça, les sentiments.  Moi j'les effraie pas pire avec les miens.

Des fois j'me doute pourquoi.  D'autres fois j'comprends pas.  Ça arrive juste pas pour moi, on dirait.  Ça peut être lourd, par moments.  Rien provoquer, rien susciter.  Chez personne.  C'est pas que ça me prend absolument quelqu'un, c'est que c'est doux sur l'ego, «pogner», de temps en temps.  

Pis là j'veux du doux, un 'tit peu.




mercredi 20 mars 2024

 
Lithium's back, back again
Lithium's back, tell a friend
Lithium's back, lithium's back
Lithium's back, lithium's back
Lithium's back, lithium's back
Lithium's back
(Da-da-da, da, da, da, da, da, da)
(Da-da-da, da, da, da,da)

(sur l'air de Without Me d'Eminem, bien sûr)


Carbonate de lithium, un des sels de lithium
pouvant servir au traitement de maladies psychiatriques,
comme la bipolarité ou la dépression majeure.
(Source : Wikipedia)

Je prends à nouveau du lithium.  J'en ai déjà pris dans le passé, mais mon psychiatre me l'avait enlevé de ma médication parce que j'avais développé de l'hypothyroïdie et des tremblements vraiment handicapants.  La période durant laquelle j'en ai pris, de décembre 2008 jusqu'en 2013 ou 2014, s'est somme toute assez bien passé.  J'étais stable.  Alors pourquoi pas le réessayer?  De toute façon je fais déjà de l'hypothyroïdie, ça n'y changera rien, m'a assurée mon psy.

Là c'est la période du dosage, il faut déterminer la quantité que je peux prendre sans m'empoisonner ou développer les pires effets secondaires.  Je dois donc me déplacer régulièrement pour des prises de sang.  Puis après espérer que ça amène le résultat escompté.

Pour l'instant je ne sens pas grand changement.  Disons que ça fait environ un jour et demi que j'ai moins envie de pleurer.  Est-ce que c'est le signe d'une bonne lancée?  Qui sait avant que ladite lancée soit en lancement.  Il faut être patient quand on essaie une nouvelle médication.  Les effets recherchés ne se font sentir qu'après quelques semaines, du moins ceux que je prends.

Gnaaaannn, comme dirait Nicky.







 



jeudi 29 février 2024

 


Aujourd'hui, je suis retournée à la librairie pour y travailler pour la première fois depuis 13 mois.  J'y suis allée pendant trois heures, une demi-journée.  Ça a bien été.  Je suis contente.  

On va augmenter les heures progressivement.  Pour l'instant, une demi-journée par semaine, voilà ce que je peux donner.  

Je vais prendre le temps de me laisser souffler encore.





dimanche 25 février 2024

 


Il faut bien se rendre à l'évidence :
il n'y en a pas.

Il faut faire confiance au temps : 
il n'en reste pas assez.

Il faut faire face à la réalité :
elle n'existe pas.

Il ne faut se fier qu'à soi-même :
on se ment souvent.

Il faut dire la vérité :
tout ça est une gigantesque blague.

Il faut croire en sa destinée : 
laquelle?

Il faut choisir un parcours : 
le chemin est interdit.

Il faut s'y faire :
c'est comme ça.







samedi 24 février 2024

 

Capicolle
10-08-2005 ~ 19-02-2024


Capicolle, ma Capicolle. Ma bouboune.
Il a fallu te laisser partir lundi. Pour le moment, je ne trouve pas de jolie façon de te raconter, ma précieuse, ma bitch. C'est vrai, au moins tu ne souffres plus maintenant, et tu avais quand même 18 ans et demi, et bla bla bla. Mais c'est fucking triste.
Tu me manques.

samedi 3 février 2024

 
L'arbre au vinaigre
tourne
en direct
en forêt

Sons lointains
Un micro perche
de saison
détourne
les quatre

Petit blaireau
de coin
Éternelle trappe
la mort
la fin
qui commence

Les mousses s'engagent
aux bulles
Le champagne qui diffuse
les infos 
le savon
L'huile est propre
comme au figuré



jeudi 1 février 2024

 


Encore à 39 ans j'ai de la difficulté à me rappeler des étapes du cycle menstruel.  C'est quand est-ce qu'on ovule, viarge?  J'oublie tout le temps.  Après avoir vécu quelques semaines sans voisin, j'en ai maintenant des nouveaux, en bas et au-dessus de moi, et je les trouve extrêmement bruyants.  Mais peut-être que dans le fond je m'étais juste habituée à la tranquillité du bloc et que là chaque bruit, léger ou intense, m'irrite.  Ça se peut fort bien, ça.  J'ai rendez-vous avec mon psychiatre demain.  J'ai des choses à lui dire.  Je suis maintenant revenue à trois activités physiques par semaine, soit deux séances de Tabata et un cours de DrumFIT.  La forme est vraiment difficile à retrouver, mais je sens un peu d'amélioration.  Je fais attention d'espacer les entraînements cette fois, au moins un jour entre chacun.  Si je n'étale pas mes sorties, rendez-vous et autres occupations, en moins de cinq jours je m'effondre.  C'est rassurant pour le retour au travail, ça.  Une chance qu'on envisage de faire ça progressivement.  Je réalise que les sujets des enfants et de la fidélité sont utiles pour faire un tri rapide de compatibilité avec les rencontres par application.  En fait, beaucoup se fait plus vite qu'en réalité sur ces sites.  Déjà l'apparence.  Puis après on voit si les critères sont remplis de part et d'autre.  Non?  Next.  Oui?  Je ne sais plus ce qui arrive ensuite, ça fait trop longtemps.  Moi les matchs qui vont au-delà du virtuel, je ne connais plus ça.  Je dors encore beaucoup.  Qu'est-ce que je suis bien dans mon lit, entourée de mes trois chats et de toutous.



mercredi 24 janvier 2024

 

À composer
J'ai de la misère
Avec le quotidien, les tâches, les responsabilités
Les gens, les nouvelles fois

Anxiogènes
les décisions, tout ça
La vie

Dans mon lit
Une fois couchée
Je me rends compte que je serre les fesses
Pas pour me retenir
Plutôt à cause de l'anticipation de l'impact
d'un coup à venir
d'une attaque potentielle

J'ai souvent peur de ce qu'il y a à venir,
l'inconnu
De ce qui peut être épeurant, déplaisant, humiliant
Peur du potentiel de négatif dans chaque occasion
Des égratignures possibles
Des claques inévitables
Des erreurs marquantes et remarquées

À l'horizontale
Je fige




jeudi 11 janvier 2024

 

Du blanc sur ma peau. 
Pour indiquer que je suis allée trop loin,
que je ne me suis pas arrêtée
dans les limites du raisonnable.

Du bleu sur mes ongles.
Pour flasher, pour ne pas voir l'ongle,
pour ne pas disparaître
dans les pièges du trop commun.

Du vert dans mes yeux.
Du rouge dans ma tête.
Un peu d'orangé aussi.
Des points, qui se disputent.
Tournent en rond, reviennent.

Des fois du vide.  Du grand vide.
Des espaces grillés à jamais.
Des noms enfuis de mon cerveau.
Des titres qui se sont échappés.





mardi 9 janvier 2024

 


Mon top 2023 de tout et n'importe quoi : 


  • Trop de Pascale, de Pascale Bérubé, livre inclassable paru chez Triptyque
  • L'angoisse d'être à jeun, de Sara Robinson, autre livre pété publié par Triptyque
  • Lessons, roman d'Ian McEwan, chez Knopf Canada (Penguin)
  • avoir passé une partie de l'été à Saint-Jean-Port-Joli avec mes parents
  •  la série télé Les Simone
  • All the Sex I've Ever Had, performance présentée dans le cadre du Mois Multi 2023
  • le balado Uncover
  • la pièce de théâtre bouleversante N'essuie jamais de larmes sans gants, mise en scène par Alexandre Fecteau, d'après le roman tout aussi poignant de Jonas Gardell
  • la série Heartbreak High, le reboot de 2022
  • jouer aux mots croisés avec ma mère
  • les Squishmallows.  Tant de douceur et de squishitude!
  • la sublime chanson I Won't Complain de Benjamin Clementine.  La trame mélancolique me plaît énormément.  Je suis plus du genre «Merde la vie» mais bon ça me fait réfléchir

  • Sweet Disposition, une chanson de The Temper Trap.  Quelle montée!





Notez que 2023 a été une des pires années de ma vie.  J'y suis embarquée avec encore sur le coeur l'automne infernal de nouveautés et de commandes à gérer au travail dans un minuscule espace autre que l'entrepôt habituel et le suicide d'un ancien collègue (nous n'étions pas proches, mais ça  m'a troublée).  Puis j'ai subi une intervention médicale, suis tombée en arrêt de travail à cause de la dépression et de l'anxiété qui m'avaient regagnée, ai subi un changement de médication, pris du poids, appris le départ d'un autre collègue que j'affectionnais particulièrement, perdu toute énergie donc j'ai dû abandonner mes trois activités physiques hebdomadaires l'une après l'autre, je suis passée à travers une nouvelle série de traitements d'ECT, ai reporté mon retour au travail parce que je n'étais pas prête, ai passé un automne rempli de hauts et de très bas, ai eu la COVID pour une deuxième fois qui m'a pas mal maganée, tout ça dans une solitude grugeante malgré mon entourage, l'aide et le soutien qu'on m'apportait.  Alors mon top n'est pas top, ni très fourni.  Et ma mémoire et les électrochocs ont effacé certaines choses, il se peut donc que j'aie oublié de les ajouter à cette liste.

Je ne fais pas pitié.  Je rushe juste, pis j'ai mal, pis je le dis.  Faut le dire.  On doit normaliser le «ça va pas».  Il faut de l'aide, aller en chercher, en donner, comme on peut.






samedi 6 janvier 2024

 

Depuis le début de l'année, je...

  • pleure à chaque soir en me couchant, des fois à d'autres moments de la journée aussi;
  • bois plus de liqueur, alors que j'avais réussi à réduire ma consommation;
  • crains et anticipe négativement presque tout;
  • ressens beaucoup de culpabilité de ne pas avoir été capable de célébrer et être de bonne humeur durant les Fêtes, surtout à certaines dates;
  • suis irritée et frustrée par presque tout;
  • dépense beaucoup (d'argent que je n'ai pas);
  • dors souvent (mais ce n'est pas nouveau);
  • fais des mots croisés avec ma mère, comme l'été dernier;
  • regarde des films (deux jusqu'à maintenant : May December et Your Place or Mine) et une série documentaire (D.B. Cooper : Where Are You?!);
  • m'ennuie de mes chats;
  • discute en ligne avec un homme rencontré sur Tinder mais ne le feele pas pantoute.