samedi 18 septembre 2010




Si je me lance des roches souvent, c'est pour prévenir, pour me protéger. Si je me déprécie parfois, c'est pour avoir le privilège d'être la première à m'envoyer cette vacherie. Quand je m'insulte, c'est pour diminuer le mal que ça pourrait me faire de l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre. C'est comme dire «Tu peux bien me cracher tout ce que tu penses de moi, je m'en fous, je le savais déjà et je l'ai énoncé avant toi!». Comme si le penser en premier efface le jugement des autres. Et bien des fois, c'est parce que j'espère secrètement que mon interlocuteur prenne ma défense ou même prétende le contraire de ce que je viens d'avancer. C'est aussi pour quêter des compliments, pour être rassurée. On fait tous ça, je crois. Moi je le fais peut-être trop. C'est que je peux être casse-pieds, vraiment. Et je suis terrible avec moi-même. Qu'est-ce qui est mieux? Se taire et laisser les autres nous descendre, ou bien poursuivre avec la lapidation? On remédie comment à ça?




1 commentaire: