Tout le monde se trompe (et/ou change d'idée et/ou de goût)...
- J'ai longtemps cru que Tatum O'Neal était un joueur de basketball Noir. Je pense que je le mélangeais avec Shaquille, ou je me disais qu'ils étaient frères. Ça ne fait pas si longtemps qu'Internet m'a appris que Tatum est en fait une actrice et qu'elle a remporté un Oscar à l'âge de 10 ans.
- J'ai longtemps cru à la fidélité et à l'amour éternel.
- Quand j'étais petite, je pensais que le coeur humain occupait toute la superficie qu'il y a derrière les côtes. J'imaginais cet organe comme étant une grosse masse de chair rosée dénuée de peau. Et qui avait la texture d'un morceau de viande pas cuit. J'oubliais les poumons.
- Avant, je voyais le «y» de Disney comme un «p».
- Il y a plusieurs années, j'étais contre l'avortement. Je considérais le foetus comme un être vivant dès sa conception. Maintenant, je crois plus au droit des femmes de traiter leur corps comme elles l'entendent et de choisir le moment pour devenir mère.
- Lors de son apparition dans le monde virtuel, j'adorais Madame Chose. Je trippais vraiment. Je la trouvais amusante, directe, drôle, intelligente, ouverte, et bien plus encore. Elle était pratiquement devenue un modèle pour moi. J'aimais beaucoup ses status Facebook du genre «Conseil du jour : la jeune femme moderne devrait porter des souliers à crampons et pouvoir tuer une mouche à fruit avec une sarbacane» (20 octobre 2014). Mais elle en écrit moins, parce qu'elle a une chronique spéciale dans La Presse+ (Le courrier amoureux de Madame Chose) et qu'elle écrit des livres, maintenant (La déesse des mouches à feu, publié chez Le Quartanier et Madame Chose – Vie et mort du couple, du dating au divorce, chez La Presse. Bon, j'ai très envie de lire le premier, il paraît que c'est très bon et il s'agit d'une fiction. Mais je n'ai aucune envie de lire le deuxième). Eh bien, je vous le dit : je déteste son courrier du coeur. Je la trouve de plus en plus dure avec ses lectrices et moralisatrice. C'est peut-être que je ne partage plus autant ses opinions, ou bien je juge mal celle que je considère mal juger les autres, mais bref, je sens une arrogance chez elle qui me déplaît. Peut-être que je ne comprends plus son humour. Qui sait. Elle utilise des proverbes nuls et revient toujours avec ce que dirait sa mère. Dans sa dernière chronique, elle termine même avec un «Pensez donc à ça, la prochaine fois, avant de vous envoyer en l’air sur la photocopieuse» (25 octobre 2014). Non mais, hey! C'est hautain. Les mots choisis... Ça rend vulgaire l'histoire de la correspondante. Moi, je ne trouve plus ça drôle. J'aurais pu trouver d'autres exemples pour appuyer mon point, mais celle-ci me touche particulièrement, il faut croire.
- Enfant, quand je voyais le logo d'Ultramar, au lieu de voir l'aigle comme il se doit, je m'imaginais plutôt le visage vu de profil d'une créature à mi-chemin entre Admiral Ackbar dans Star Wars et le Cthulhu de H. P. Lovecraft. La tête et les pattes de l'oiseau me paraissaient comme des yeux, un nez et une bouche, et les ailes représentaient des sortes d'oreilles. Je ne sais pas si vous saisissez, mais vraiment, ça m'a pris un temps fou (des années) pour voir l'aigle!
- J'ai déjà été convaincue que la musique pop, c'était le top. Avec les années, et grâce à MusiquePlus (du temps où la station présentait des vidéoclips), aux suggestions d'amis, à la radio, aux coups de coeur/souvenirs de mes parents et à mes découvertes sur le web, je suis beaucoup plus ouverte et mes goûts se sont élargis.
- Je croyais que rien ne surpasserait MSN. Puis Facebook est apparu.
- Les hommes blonds aux yeux bleus ont déjà été mon idéal masculin (ben oui, j'ai trippé sur Devon Sawa, Nick Carter et Leonardo DiCaprio...). J'ai vaincu cette phase et maintenant, les hommes aux cheveux et aux foncés m'attirent mille fois plus. S'ils sont plus grands et un peu plus larges des épaules que moi, ça me plaît beaucoup. Cheveux longs, un point de plus. Mais l'important, c'est la personnalité, les valeurs, les goûts communs... T'sais, JAMAIS le physique a à voir là-dedans (Moi, je considère tout. La personne doit provoquer un certain désir en moi ET faire en sorte que je la trouve extraordinaire).
- J'ai déjà eu une sorte de foi. À un moment donné, je me suis mise à prier avant de m'endormir (même, je pensais qu'il fallait ab-so-lu-ment faire le signe de croix avant et après). À la fin de cette tendance, il m'est arrivé deux fois d'oublier de prier. Ces deux fois-là, quelque chose d'atroce est arrivé. Comme si parce que j'avais négligé de le faire, on m'avait laissée tomber. Coïncidence ou non, interprétez comme vous le voulez, mais peu après, j'ai cessé de croire en quelque chose qui fuyait aussitôt que l'on s'écartait du chemin. Désormais, je crois au sucre.
- Mon image naïve et sacrée du sexe a changé.
- Je me suis toujours imaginé Gus Van Sant comme étant un jeune réalisateur de 26 ans qui continuait d'avoir cet âge malgré les années. Peut-être à cause de ses sujets controversés. Et j'étais sûre qu'il était blond. Probablement parce que je me disais qu'il devait ressembler à l'un des acteurs principaux dans son film Elephant (j'ignore d'où cette idée m'est venue). Le choc quand j'ai vu une de ses photos...
- Ce n'est qu'il y a quelques années que j'ai compris que je prenais pour acquis qu'il se passait beaucoup plus temps entre les épisodes de téléromans ou de téléséries que ce qui est prévu dans leur scénario. Je m'imaginais qu'entre chaque épisode, ou entre chaque intrigue/histoire résolue, des mois s'écoulaient puis les personnages passaient à autre chose. On aurait dit qu'aucun référent au temps n'était clairement indiqué, sauf peut-être quand il y avait au bas de l'écran un «6 mois plus tard...». Puis je me suis mise à reconnaître des indices de temps, énoncés par les protagonistes. Et entre chaque épisode, il n'y a vraiment qu'une semaine qui est passée! Comme dans le temps réel, puisqu'il s'agit d'une émission hebdomadaire. Mais bien souvent, ça ne fait aucun sens, la succession de certains événements demanderaient plus de jours que ce qui est mentionné. Il y a trop d'erreurs de continuité dans les séries télévisées, et moi je dis que c'est la faute du trop grand nombre d'auteurs pour les mêmes productions. On dit qu'ils travaillent ensemble, mais se consultent-ils vraiment?
- L'ibuprofène et l'acétaminophène n'existaient que pour soulager les maux de tête. C'est ma mère qui m'a appris que l'Advil ou le Tylenol pouvaient aussi aider à faire passer de façon plus confortable d'autres douleurs (ventre, oreilles...). Et j'ai moi-même pu constater cet effet bénéfique lorsque je suis «devenue une femme», même si ça ne chassait pas totalement le mal.
- En commençant cette liste, je me disais qu'elle pouvait être divertissante. Maintenant, je me rends compte que je la trouve nulle et sans intérêt. Mais j'y ai quand même mis un certain temps, alors je préfère la publier pour que l'exercice n'ait pas été vain. Par contre, je suis désolée de vous avoir fait perdre le vôtre.
Je t'ai partagé sur Google+. Je tenais à t'avertir étant donné le grand nombre de visiteurs que tu vas avoir suite à ça.
RépondreSupprimerYo, pourquoi tu m'insultes ? Moi je l'aime ta liste, je la trouvais cool, pis là tu me dis qu'elle est plate pis que j'perds mon temps à la lire. Fack quoi, j'suis une tarte de te lire ? C'est pas ben fin ça... J'suis pas fâché, mais j'vais te dire qqchose : je fais de l'art, je connais des gens qui font de l'art... C'est pratiquement impossible, pour l'auteur d'une oeuvre donnée, de trouver sa vraie valeur. Son rôle est de la faire et de la partager. C'est le rôle des autres de lui donner de la valeur. En fait, l'auteur est probablement la personne la moins bien placée pour apprécier une oeuvre. Aussi, tu n'as pas à chercher de la fierté ou de l'orgueil dans la valeur qu'on donne à ton oeuvre. Tu devrais prendre orgeuil et fierté dans la production de l'oeuvre en tant que tel. Moi je l'aime ta liste, et ça vaut plus que ce que toi tu en penses... ;)
RépondreSupprimerHaha merci Yanick! J'ignorais qu'il y avait des gens qui utilisaient *vraiment* Google+, mais j'accueille avec joie et chaleur les nouveaux lecteurs! :P
RépondreSupprimerM. Dominic, c'était surtout de l'autodérision. Mais ce que tu avances là est intéressant. C'est bien vrai qu'un artiste ou un auteur est plus porté à relever les erreurs ou les manques du résultat de sa propre création alors que d'autres en voient la qualité. Un peu comme se trouver ou non beau ou belle. On ne voit que nos défauts, tandis que ceux qui nous entourent nous découvrent des points charmants. :)
Non, non, pas du tout, j'ai lu le tout avec un grand intérêt. En fait, cela m'a même réveillé les méninges qui ont tendance à s'allonger indûment à cette heure où le soir prend la place du jour. Non, le noir, prend la place du blanc, car il n'est que 16 h 23. On achève le tunnel noir, j'ai hâte, tellement hâte, au 21 décembre. C'est ma date préférée, plus que mon anniversaire et même plus que Noël, malgré qu'à Noël, je fête le 21. Je suis la seule à fêter autre chose, il ne faudrait pas le dire aux autres, je compte sur toi.
RépondreSupprimerTu le sais combien j'avale de mots, les mots des autres, aussi je me mets des limites. Autrement dit, je ne peux pas lire tous les livres québécois et tous les blogues intéressants.
Mais en cette fin de 2014, je prends la résolution de te lire. Ça fait bizarre, on dirait que ça me coûte en disant "résolution" mais non, c'est tout le contraire, il y a aucune raison que je me passe de textes qui me font du bien.
Qui me réveillent. Qui m'éveille à la vie.
Quand mon garçon de trois ans et moi passions devant le Ultramar sur la rue Dorchester à Québec, il me disait toujours:
RépondreSupprimer- Regarde papa le beau gros papillon jaune.
C'est vrai qu'il est difficile à voir l'aigle. Ça doit être sa posture ou je sais pas quoi.
Venise, c'est très gentil. J'espère que mes mots te feront assez bien pour que tu continues à me lire. :)
RépondreSupprimerUn papillon jaune! J'avoue que c'est une autre image très crédible. Foutu aigle pas trop sûr de lui... :P
Aussi, Venise, tu n'es pas la seule à fêter autre chose : j'ai déjà écrit que je fêtais les toutous et les chats, et aussi que j'appelais ce temps de l'année la fête de l'Hypocrisie...
RépondreSupprimerhttp://unefillelouche.blogspot.ca/2009/12/moi-noel-ca-me-fait-pleurer.html