jeudi 30 mai 2019





Il n'y a rien comme être paumé pour prendre l'habitude de ne rien gaspiller et cultiver l'art de tirer profit de tout ce qui traîne dans un frigo ou un garde-manger.  La pauvreté peut stimuler l'imagination  et engendrer une débrouillardise culinaire encore là insoupçonnée chez certains individus, dont moi.

Extraits de monologues intérieurs captés lors de fouilles dans ma cuisine :

«Ma foi, cette cacanne de pêches achetée il y a une décennie et bêtement ignorée depuis me semble toute désignée pour un succulent déjeuner ce matin.»
«Ces pâtes longues débordant de leur emballage fendu durant l'un ou l'autre de mes deux précédents déménagements rempliraient sans aucun doute ce creux qui pèse dans mon estomac.»
«Le beurre, cet ingrédient passe-partout, vraiment.»
«Ouais ben fuck le guide alimentaire canadien hen, peu importe la version.»
«Va-quoi?  Variété?  Sooooo overrated!»
«C'est le moment ou jamais de devenir végétarienne, ou même vegan.» 
«Meuh non, ces céréales du troisième âge ne sont pas sans saveur ni texture, voyons...» 
«Cette portion que je mangerais sur-le-champ puisque mon appétit n'est pas satisfait fera un excellent repas demain, oui oui.»

Notez bien que ce genre de situation peut également aiguiser les sens de l'autodérision et de l'exagération.










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