mercredi 9 mai 2007

***Ceci est une tentative d'occupation qui a pour but de me perdre***


Un pays a accueilli, il n'y a pas si longtemps, une minuscule pieuvre verte. Celle-ci, ou plutôt celui-ci, puisqu'il s'agit bien d'UNE pieuvre, mais d'une pieuvre mâle, celui-ci donc, sitôt déposé dans son nouveau territoire, s'est fait maître des lieux, malgré ses six bras maladroits incapables de pointer ou d'ordonner et sa fissure lui servant de bouche trop petite pour lui permettre de hurler.

Son pays n'est pas fait d'eau et d'algues, détrompez-vous. La pieuvre n'en a pas besoin, elle, il pardon, est trop velu donc l'eau serait un ralentissement, un obstacle, un accrochage, et puis la petite bête en question est de couleur verte, tel que mentionné ci-haut. Ça remplace les algues.

Son domicile est un matelas trop immense pour lui, ou elle si vous préférez. Juché sur quatre roues et quelques hauteurs, le pays est élevé. Il a fourni plusieurs fois le vertige à la pauvre pieuvre, elle (il) en est même tombé à six ou sept reprises. Peut-être même davantage. Qui, vraiment, tiendrait le compte de ce genre d'accidents? La pieuvre, probablement, puisqu'elle- ou il- est celle- ou celui- qui a subi ces échappées.

L'animal s'est d'ailleurs déjà perdu dans le sol dudit pays. À une occasion, on l'a ramassé en même temps que les draps du gazon, et il a fait un tour de nettoyage. On ne s'est rendu compte de son expédition que lorsque la session était achevée, et qu'il se tenait là, sur le monticule de tissus propres et secs. Son voyage lui a égratigné les yeux, mais a procuré une verdoyance si lustrée à son pelage. Ça en avait valu la peine.

Pour l'instant, la pieuvre observe de très près un parterre blanc. Eh oui, malgré ses globes de plastique écorché, elle ou il voit encore. Si personne ne la (le) déplace, elle (il) fixera l'espace blanc trrrrrrrrès longtemps. Je m'en chargerai plus tard.


***Je vais dormir maintenant***



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