dimanche 2 mai 2010






Ça ronge par en-dedans et ça paralyse. Un monstre, une bestiole, des grandes dents, d'énormes griffes. Me bouffe l'intérieur, me coupe le souffle. C'est con comme ça, l'erreur monumentale, la bêtise pourtant connue, tout ça devient regrets envahissants, remords destructeurs, honte insupportable. Le souvenir que j'en ai en rajoute, je me replie et n'ose regarder en face. Il n'y a que le temps qui puisse m'apaiser, et certaines paroles espérées, mais c'est ce temps et ces paroles que je crains le plus.

Un jour j'apprendrai. D'ici là je m'égratigne les sens. Bientôt il n'y aura plus rien à enlever, ni personne autour à blesser. On m'aura fuie. Et si je pouvais j'en ferais autant.





1 commentaire:

  1. Je me souviens, au secondaire, il y avait un garçon parfait. Il était très beau, très intelligent, très attentionné, très talentueux, toujours gentil. Et malgré sa perfection, on était plusieurs à se méfier de lui. C'est tellement inquiétant, quelqu'un de parfait, on se dit que nécessairement il nous cache son côté sombre. Que pour maintenir cette image, il doit contrôler constamment ses actions pour ne pas laisser découvrir les pensées "imparfaites" et les défauts qui sont pourtant indissociables de l'humain. Il ne faisait pas d'erreurs, mais c'est fou tout ce qu'il devait refouler et toutes les expériences qu'il a dû laisser passer pour rester parfait.

    Toi, tu fais des erreurs, mais avec elles tu avances, même si des fois on ne voit pas tout de suite le chemin parcouru. Et je ne crois pas que les gens vont te fuir, parce que contrairement à ceux qui gomment tout pour paraître parfaits, toi tu respires l'authenticité. En ne te contraignant pas à un moule de perfection, tu es une personne unique et irremplaçable.

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