jeudi 1 décembre 2016






Samedi dernier, je suis allée chez Vaugeois, ma librairie préférée (!), et j'ai acheté une petite pile de livres pour essayer de réparer la panne littéraire dont je souffre depuis un mois ou deux.  Je me suis donc procuré, entre autres, le dernier de Sophie Bienvenu, Autour d'elle (Le Cheval d'août éditeur), et Déterrer les os de Fanie Demeule (Hamac), roman aussi dirigé par mon propre directeur littéraire, M. Éric Simard.  J'ai placé ma récolte dans mon sac de toile et suis repartie vers chez moi.  En rentrant, j'ai déposé ledit sac par terre contre une des pattes de ma table de cuisine.  J'en ai extirpé Déterrer les os en laissant le sac là et j'ai lu le livre au complet la journée même, en deux shots.  Les jours suivants, j'ai vaqué à mes (non) occupations, le sac au sol, encore rempli de livres.  Mardi soir, j'ai fouillé dedans pour prendre Autour d'elle et en débuter la lecture, sans déplacer le sac.  Aujourd'hui, c'est jeudi et je ne l'ai pas ramassé encore.  Il gît à moitié plein sur mon plancher.  Des fois, un de mes chats le réchauffe en se roulant en boule dessus, mais je ne pense pas que ça justifie que je le laisse là.

Ça me prendrait deux secondes le ramasser.  Peut-être cinq pour le vider.  Une dizaine pour le replier et le ranger.  Je suis passée devant et à côté un nombre incalculable de fois depuis que je l'ai laissé choir là.  Je l'ai contourné, je l'ai évité, j'ai fait de grands pas pour ne pas le bousculer.  À la limite, il peut être potentiellement dangereux puisqu'il est à moitié dans le chemin.  Je pourrais m'enfarger dedans.  Un mauvais calcul, une mauvaise coordination dans les mouvements et paf, à terre.  Je sacrerais peut-être, me fouterais de ma gueule, ou un peu des deux.  Je me relèverais et même là, je ne suis pas certaine que je prendrais le fucking sac pour au moins le déposer sur la table.  

C'est à ce point que je me crisse de tout, ces temps-ci.

En même temps, je dis que je m'en crisse, mais dans le fond, je suis obnubilée par ce sac.  Il faudrait que je revienne aux vraies affaires, hen?










2 commentaires:

  1. Y'a plein d'choses qu'on laisse traîner, dans l'appart, dans nos vies. Peut-être qu'on les laisse traîner pour ne pas les oublier? Même au risque de s'enfarger...

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    1. C'est une belle réflexion. Dans mon cas, c'est certain qu'il y a beaucoup de choses que je ne veux pas oublier et auxquelles je m'enfarge trop (souvent)... :)

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