mercredi 20 juin 2007

Ah la la. Je pense à toi. Maintenant, trop souvent, tout le temps. T'es le petit film réconfortant qu'on regarde sans cesse même si on en connaît le dénouement.

Je me souviens ce que t'étais, ta peau, la mienne, nos mains, ta bouche, nos corps. Enlacés, fatigués, serrés. Ton sourire entre deux baisers, ton regard agité. Tes lèvres... Je me souviens de tes lèvres. De tes cheveux, que t'avais fait couper avant de partir.

Je me rappelle comment t'étais. Taquineur, moqueur, drôle, très drôle. Mais rassurant aussi, si rassurant... Ta voix pour me consoler, me réchauffer. T'étais là, ou t'appelais. Tu appelais puis tu arrivais. T'écrivais, me racontais. Tu m'écoutais. Je me rappelle nos banalités. Sublimes banalités. Je me rappelle de toi enfant comme tu me l'expliquais, et de ce que je te partageais.

Pour me convaincre que j'ai vécu, je pense à toi. Je me revois à tes côtés quand j'ai besoin de savoir que ça se peut. Que tout se peut. Pour me sentir belle, je me répète tes paroles. Celles même d'après. Et j'espère que mon petit quelque chose ne s'efface pas de ta vue, mon petit quelque chose que toi seul vois de cette façon-là.

Quand j'ai rien à rêver, je m'imagine que tu débarques ici. Ou que tu lâches un coup de fil, et que nous nous revoyons. À chaque fois, c'est la même chose mais c'est nouveau, c'est avec toi et j'aime ça. À chaque fois. Il m'arrive même parfois de tasser mes autres songes pour te faire de la place dans ma tête.

Je t'écouterais tout le temps. Te verrais, à tous les jours, si ce n'était que de moi. Juste pour que tu sois là. Mais en même temps, je vis très bien sans toi. Je ne m'ennuie plus de toi. T'es juste... bien présent, quelque part sous ma peau.

T'es pas obligé de savoir tout ça. J'ai peut-être pas le droit de dire ces choses-là.

Mais bon.

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