lundi 28 février 2011





Quelque part en Amérique profonde, vit un homme. Une femme. Des enfants. Vivent des gens. Qui n'ont rien à voir ensemble, à la base, mais l'Amérique les a mis là, entre eux. Les a laissés se démerder entre eux.

Elle n'est pas intervenue, l'Amérique, quand ils se sont mis à se taper dessus. Se disait sans doute qu'elle n'avait rien à voir là-dedans. 'Pouvait pas s'imaginer qu'en fait, ils se la disputaient. Putain d'Amérique.

Quand tout a été réglé, ou disons presque, parce que même plus de deux cents ans plus tard, on peut encore demander des excuses pour des offenses subies par des ancêtres à des gens qui n'étaient pas là non plus au moment de l'affront, quand tout n'a pas été réglé donc, mais presque, l'Amérique a dominé le monde.

L'Amérique, elle n'a rien à apprendre à qui que ce soit. Parce que l'homme, la femme, les enfants et tous les gens, ils sont les mêmes qu'avant. Tout se répète en Amérique. Les batailles, les discours, les catastrophes, les pertes, les fêtes, les accords, les trahisons, tout, tout se fait, se défait et se refait. Dans le chaos le plus complet. Bordel d'Amérique. Qui recommence souvent, tout le temps.







lundi 14 février 2011






What we have is not special,

what we have is weird.  Fucked up weird.

And I will hate you for it one day.







mardi 8 février 2011







Des fois je m'emporte et je ne sais plus comment jouer. Je deviens une vraie fille et j'exige des trucs. J'oublie que je ne devrais pas demander, ni attendre. Coucoune de mes deux, quand arrêteras-tu de leur faire peur? C'est que c'est grand, grave même, tout ça. Mais on ne devrait pas s'en faire tant. Moi la première.

Il m'arrive parfois de me considérer comme une good catch. De me dire que, si j'étais un homme - et «quelqu'un» (pour ne pas dire Dieu, il ignore tout à mon sujet) sait que j'en suis un des fois - je me trouverais irrésistible. Je veux dire, je ne connais pas tant de filles prêtes à s'amuser comme ça. Qui relancent, qui ravivent... Mais peut-être que j'ai tout faux. Possible que je ne sache pas ce que les hommes cherchent.

Je vois tes syllabes partout. C'est tout ce que je sais. Et je m'enferme avec tes habitudes, question de ne pas faire pareil. C'est tout ce que je peux faire.






dimanche 6 février 2011





Ah, Joseph Arthur! J'avais oublié que tu existais et que tu chantais de si belles chansons. Mais ça y est, je te reprends. Et je te fredonne.


...'''... "Knowing that we've found / Enough to get away" ...'''...


Je me suis concocté la plus gigantesque des omelettes pour personnes seules. Je ne crois pas en venir à bout. Je ne crois pas venir à bout de ma solitude non plus. Je vais t'appeler.


° "Last night with you / When we turned blue /
I saw right through / When we turned blue
" °


Je rêve des fois que tout éclate. Au matin quand je me réveille, je dois m'arrêter pour constater que rien n'a changé, que nous sommes encore graciés.


<>>< "It's all down from here (Automatic, automatic, automatic situation) /
The fall you prepared (Automatic, automatic, automatic situation)" <>><


Qui l'eut cru, vraiment? J'agis comme ce que je repousse. Il faut faire vite. Retrouver l'essence qui fait rire, le trait qui rend léger. Avant que je ne les exaspère tous.


¤¤ "This is a nuclear daydream
It's my atomic bomb
I already lost my passage
I already lost our home" ¤¤






mercredi 2 février 2011





J'ai rêvé que tu te moquais des taches de girafe que je gribouillais à la hâte. Je me suis donnée un air faussement offusqué pour que tu continues à me taquiner. Truc quasi-infaillible.


// // // \\ \\ \\


Tu es le pire correspondant qui soit. Le pire, parce que j'aimerais que tu sois le meilleur. Le plus rapide, le plus assidu, le plus intéressant. Dans nos têtes, les échanges ne se font pas à la même fréquence. C'est moi qui en veux trop. Insatiable, oui.


// // // \\ \\ \\


Je suis un peu comme ces contrats aux clauses additionnelles écrites en minuscule au bas de chaque page. Un brin hypocrite (puisqu'on l'est tous, et qu'on ne semble pas pouvoir y échapper, malgré toutes les bonnes intentions du monde) et égoïste. Qui ne cherche qu'à amasser son gain. Qui n'a que ses propres intérêts à coeur. C'est que je cache toujours des attentes de plus derrière mon dos, attentes que moi-même je juge et considère inadaptées à la réalité dont il est question. Mais je demande quand même. De façon explicite ou non. Et j'attends celui qui me donnera ce que je veux, en espérant que ça aille sensiblement dans le même sens que ce qu'il désire. Un vrai piège à cons, quoi. Ceux qui ont une longueur d'avance savent bien que dans tout contrat, il y a toujours une des deux parties qui est plus satisfaite que l'autre.







mardi 1 février 2011

Liste, liste, liste!



J'aime...

  • les champignons. C'est le légume de ma vie. Ironiquement, j'ai environ zéro ami qui aime ça;
  • quand mon chat Ignacio «m'aide» à faire le lit. Bon, je ne le fais que lorsque je lave mes draps, et encore, mais on comprend ici que ça me prend le double du temps habituel. Mais il est si mignon et ça l'amuse tellement, de se cacher entre les couvertures;
  • les tuques. C'est mon nouveau dada;
  • le magasin Little Burgundy;
  • avoir retrouvé mon appareil-photo. Merci inconnue honnête de l'avoir confié à l'employé du bar;
  • les bonbons Nerds;
  • l'extrait que j'ai entendu de l'imminent album de The Freatz. Ça va être GÉANT!
  • le roman La neige tombait sur les cèdres, de David Guterson. Il y a plusieurs années, j'avais regardé le film inspiré du livre, beaucoup plus parce que j'aime Ethan Hawke que d'autre chose, et je n'avais pas tant accroché, malgré que la trame de fond m'émouvait. Eh bien le roman rend à cette histoire toute la valeur et la profondeur qui lui sont dues;
  • Amanda Sthers. Une grande (et jeune) écrivaine, selon moi, qui est capable de se renouveler à chacun de ses romans. Son Chicken Street est fabuleux et son Keith me, complètement disjoncté.


Je n'aime pas...

  • les espèces de petites boucles qu'il y a sur environ tous les soutien-gorge, entre les deux seins. Ça fait quétaine, je trouve (j'en suis à peine à tolérer un brin de dentelle, côté dessous, alors), et je les arrache toujours;
  • la concision. Surtout parce que j'envie ceux qui en font preuve;
  • faire l'épicerie. Ça ne m'inspire même pas. J'ai aucune imagination quand il est question de cuisine, vraiment;
  • conduire. Ça doit bien faire 3 ans que je n'ai pas eu à le faire et je m'en porte très bien;
  • le porto de Bouctouche. Son vin (un rosée?) n'était pas beaucoup mieux non plus;
  • les bananes flambées. Rien contre toi Brown, mais c'est sans doute un des pires desserts que j'ai goûtés de ma vie;
  • les mots doux comme «minou» utilisés dans un couple;
  • le mot «crotale». Non mais pauvre animal, quand même;
  • à peu près tous les trucs confits;
  • m'obstiner avec un emballage de Nerds. Il me semble que dans le temps, ils étaient beaucoup plus faciles à ouvrir;
  • les infections urinaires;
  • devoir «profiter» de mes jours de congé pour me reposer et me guérir d'une infection urinaire, de tout autre mal, virus ou blessure.